Coucou

de Catherine Grajewski

Sur le bord de la route, un coucou jaune passe à la vitesse de la lumière.

Coucou Coucou

Dans la forêt lointaine
Il y avait un coucou
Du haut de son grand chêne
Il répond au hibou
Coucou hibou Coucou hibou
Coucou hibou
Coucou

– C’est gros un coucou ?
– Je ne sais pas. Cet été nous irons aux mûres. Tu veux ?
– Pour faire des confitures ? Il y aura des coucous ?

La forêt envahit tout. Des arbres gigantesques bouchent le ciel. Des fougères serrées interdisent le passage. Des orties en embuscade attaquent les mollets nus. Ce soir, ce sera celui qui aura le plus de boutons à gratter.

– Eh cousine ! qu’est-ce qui est plus lourd, un kilo de plume ou un kilo de plomb ?
– Arrête de m’embêter.
– Elle sait pas ! elle sait pas ! elle est bête !
– Arrêtez les garçons, elle est petite.
– C’est même pas vrai, elle a le même âge que moi. Elle est bête ! oh la fille !

Les mûres remplissent les seaux à ras.
Les mimines et les minois sont violets.
Mon grand benêt de cousin n’arrête pas de massacrer des serpents invisibles.
Quand il sera quatre heures, il faudra rentrer.
Se laver, manger, se coucher.
Il fera beaucoup trop chaud pour dormir.

Mai Mai Mai
Coucou Mai
Mai Mai Mai
Coucou

« — D'où vient la Muse ? Qu'est-ce qui m'aMuse ? »

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